mardi 16 octobre 2012

De l’amour ardent


                                                     De l’amour ardent

Au feu, qui mon cœur a choisi,
Jetez-y, ma seule déesse,
De l’eau de grâce et de liesse,
Car il est consommé quasi.

Amour l’a de si près saisi,
Que force et qu’il crie sans cesse :
                 Au feu !

Si peu vous en ai dessaisi,
Amour lui doit plus grand’ détresse,
Si jamais sert autre maîtresse :
Doncques, ma Dame , courez-y
                   Au feu !
                 Clément Marot, L’adolescence clémentine-Rondeaux, 1532


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